[TEST] The Last Guardian

Après Ico, en 2001, et Shadow of the Colossus (ou Wanda et le colosse), en 2005,
Fumito Ueda revient avec un nouveau titre nommé The Last Guardian.

Le projet avait débuté en 2007 sur PlayStation 3. Suite à de nombreux problèmes techniques, le développement du jeu prit beaucoup de temps, entrainant une sortie sur une nouvelle console : la PlayStation 4. L’équipe de développement avait déjà connu une situation ainsi avec Ico, Ueda-san était contraint à faire des concessions dû au manque de puissance de la machine (PS1). Et c’est ensuite grâce à la PS2 que l’équipe a pu sortir le jeu comme il le faut.

Le développement de Ico commença en 1997 pour finalement sortir en fin d’année 2001. Le jeu recevra de très bonne critique bien que les ventes furent mitigées. En 2002, Ueda-san se lance sur le développement de Shadow of the Colossus qui repoussa les limites de la PS2. Sorti en 2005, le jeu rencontra un grand succès envers la critique et les joueurs. Après deux chefs d’œuvres, tout le monde attendait la prochaine production du monsieur. Maintenant, la question est : qu’en est-il de ce The Last Guardian ?

Pour ma part, j’ai énormément de respect pour Fumito Ueda. Ico et Shadow of the Colossus sont plus que des jeux, ce sont des expériences qui vous marquent. Je ne vais pas m’arrêter sur ces deux titres, car là n’est pas le sujet et il y aurait trop de choses à dire, bien qu’intéressantes (je pense). C’est d’ailleurs grâce à lui que Hidetaka Miyazaki entra dans le domaine du jeu vidéo, donc juste pour ça, gg.

J’attendais donc beaucoup The Last Guardian, je ne vais pas dire que ça fait 7 ans que je patiente, car ça serait faux, étant absent pendant un long moment, l’espoir se faisait un peu à certains E3. Faut dire que j’y pensais pas vraiment quand je jouais à Dark Souls, God of War, ou autre. Ah, et ça ne fait pas non plus 9 ans qu’il est en développement.

Quoi qu’il en soit, le jeu est maintenant disponible, et, pour faire simple : c’est un chef d’œuvre, de l’art tout simplement.

L’un des points fort de The Last Guardian repose sur les détails apportés aux animations des personnages, j’entends par là Trico, l’enfant et les ennemis. C’est d’ailleurs ce qui fait que le jeu est magnifique graphiquement parlant, allant même jusqu’à donner une claque par moment, tout en ayant des paysages somptueux avec des effets de lumières époustouflants. Le but d’Ueda-san avec ce jeu, était de faire en sorte que Trico existe vraiment aux yeux des joueurs, et on peut aujourd’hui affirmer que c’est chose faite.

En effet, le soin effectué à Trico est juste parfait. On ressent vraiment les émotions que dégagent Trico (ou Toriko) à travers sa tête ou encore ses gémissements, c’est vraiment magnifique. L’amitié se crée rapidement entre la bête et le jeune enfant, mais également entre le joueur et ces deux personnages. On parle souvent de l’attachement qu’on peut ressentir envers Trico, mais je trouve que ça marche aussi avec le garçon. Le style de la team se fait tout de suite sentir avec une maniabilité vivante du jeune qui offre une certaine liberté.

Le doublage est vraiment excellent d’ailleurs, cette langue étrangère ajoute un côté innocent au garçon. Ce sentiment se renforce avec les gémissements que le garçon peut avoir lorsqu’on essaye de pousser quelque chose afin de secourir Trico par exemple, on éprouve finalement les mêmes émotions que cet enfant.

Parlons maintenant un peu de l’intelligence artificielle de Trico. Un point souvent souligné comme négatif, mais au contraire, je pense que le souhait d’Ueda-san était tout simplement de faire en sorte que la bête ne réagisse pas directement aux ordres que peut donner le joueur. C’est également ce qui fait donner une vie à la bête, quoi de mieux que de la voir bailler quand on veut qu’elle franchisse un obstacle ? On peut donc donner des ordres à Trico, mais le fait de spammer ne fait qu’aggraver les choses. Au final, est-ce vraiment un mauvais point ? Non.

Maintenant, certains peuvent être frustrés voire impatients de devoir attendre quelques secondes avant que Trico n’agisse, et ça peut se comprendre, mais bon, c’est juste réaliste. J’aime penser que Ueda-san voulait faire en sorte que nous éprouvions de la patience, à nous joueurs qui sommes actuellement dans une société où la montre guide nos vies.

Parlons un peu de la caméra maintenant. Caméra assez spéciale d’ailleurs et j’ai l’impression que c’est voulu. Maintenant, il y a bien évidemment des problèmes de caméra, mais bon en même temps, que voulez-vous ? Une grosse bête et un enfant dans des zones étroites, ce n’est pas évident.

Ce qu’on peut particulièrement apprécier dans The Last Guardian (en plus des autres points cités au-dessus), c’est le game-design qui pour le coup est juste excellent. En effet, aucunes indications ne vous seront données durant votre aventure, et ça, ça fait vraiment plaisir. Alors oui, on peut parfois passer plusieurs minutes sur certaines zones, mais au final, tout n’est qu’instinctif et puis ça change de tous ces jeux où on est constamment assistés. Par contre, vraiment dommage qu’il y ait parfois une annotation qui apparaît lorsqu’on est près d’un rebord par exemple pour nous dire qu’il faut telle ou telle action, ça casse un peu le truc, surtout qu’il n’y a rien d’affiché comme menu dans le jeu (ce qui pour le coup est une bonne chose).

Il y a un certain mix entre deux différentes situations : l’une où c’est le garçon qui doit aider la bête et dans le cas contraire, la bête qui doit aider le garçon. Mais c’est également un peu des deux, je pense notamment aux séquences de combats, où bien évidemment nous sommes impuissants face aux soldats, mais ça n’empêche pas que nous puissions y prendre part. On peut par exemple passer à côté d’un soldat afin qu’il rengaine son épée et nous prenne en chasse pour que Trico lui mette un coup, ou encore leur foncer dessus pour les faire tomber voire même leur arracher la tête lorsqu’ils sont au sol. Assez intéressant à noter d’ailleurs, en faisant cela, ils perdent du sang.

Et si on s’intéressait un peu à Takeshi Furukawa maintenant ? Ce monsieur est le compositeur de The Last Guardian. L’OST est d’ailleurs disponible sur le PlayStation Store pour 7.99€ (que vous pourrez transférer sur PC ou autre) et contient 19 pépites, rien que ça. Vous l’aurez compris, on se retrouve avec une OST excellente qui continuera de nous remémorer cette histoire extraordinaire.

C’est donc à travers une histoire inoubliable que se conclue The Last Guardian. La fin s’enchaîne avec des frissons, des pleurs mais aussi de la joie, de l’espoir. Une amitié exemplaire entre ces deux protagonistes. Ueda ne déçoit pas, loin de là. Cette œuvre d’art est juste sublime. Je suis totalement conquis, bien qu’on pourrait lui trouver des petits défauts (qui n’en sont peut-être pas …), The Last Guardian fait partie de ses jeux qui sortent du lot.

7 ans après son annonce, The Last Guardian continue de nous faire rêver avec une histoire qui restera marquée à jamais dans notre vie de joueur. Une perfection ce jeu, aucun mot ne peut décrire ce que l’on ressent face à une telle œuvre.

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ジョジョの奇妙な冒険
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